vendredi 17 février 2012

L'intervention de l'Etat selon Schneider

« L’intervention de l’Etat ? Très mauvaise ! Je n’admets pas un préfet dans les grèves ; c’est comme la réglementation du travail des femmes et des enfants ; on met des entraves inutiles, trop étroites, nuisibles surtout aux intéressés qu’on veut défendre, on décourage les patrons de les employer et ça porte presque toujours à côté.
La journée de huit heures ? Oh ! Je veux bien ! dit M. Schneider, affectant un grand désintéressement, si tout le monde est d’accord ; je serai le premier à en profiter, car je travaille moi-même plus de 10h par jour… Seulement les salaires diminueront ou le prix des produits augmentera, c’est tout comme ! Au fond, voyez-vous, la journée de 8 heures, c’est encore un dada (…). Dans cinq ou six ans on y pensera plus, on aura inventé autre chose.
Pour moi, la vérité, c’est qu’un ouvrier bien portant peut très bien faire ses 10 heures/jour et qu’on doit lu laisser libre de travailler davantage si cela lui fait plaisir.
Cité dans J. Huret, Enquête sur la question sociale : interview d’H. Schneider, 1897.

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