Mai 1899-mai 1901 : trois ans d’agitation sociale, de
grèves retentissantes qui affectent les deux plus grands centres
ouvriers de Saône-et-Loire, les usines Schneider au Creusot et la
Compagnie des Mines de Houille de Blanzy à Montceau-les-Mines. Ces deux
sites connaissent des mouvements revendicatifs puissants, marquant
profondément l’histoire locale et celle du mouvement ouvrier, du
syndicalisme et du socialisme. Les mouvements se sont enchaînés et
répondus en quelque sorte pendant trois ans. Bien que chaque ville ait
de profondes spécificités (le monde de la métallurgie et celui de
l’extraction charbonnière ne fonctionnent pas de la même manière), les
grèves peuvent difficilement être étudiées séparément sans qu’on perde
leur signification profonde : dans l’un et l’autre site, les mouvements
revendicatifs expriment, outre l’aspiration à des conditions de vie
meilleures, l’exigence d’une reconnaissance de la dignité des ouvriers
face à un patronat autoritaire et perçu comme méprisant.
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